FILLIOU
(P)AVEC
LEBELLE
Avec la complicité de Bernard Marcadé
ROBERT FILLIOU | GUILLAUME LEBELLE
Du 13 mars au 19 juin 2021

Photos Sarkis Torossian


CON Boîte en carton contenant le collage d’un papier imprimé sur son fond Signature au crayon sur un des côtés 1962

Photos Sarkis Torossian
Exposer avec Robert Filliou
J’ai connu certaines de ses phrases aux Beaux-Arts, avant de découvrir ses pièces. Il était vu comme un artiste phare (dans le sens où il éclaire un pan qui était dans l’ombre) , un peu aussi dans la case des intouchables : état d’esprit hors du commun et très touchant. Quand j’ai revu ses œuvres récemment, un sentiment de fraternité immédiate m’est venu : qu’il est bon de se faire de nouveaux amis, même quand ils sont morts !
On pourrait croire que lui et moi sommes des rives opposées puisque, pour le dire vite, il est dans ses installations et je suis dans le pictural (une des phrases que m’a dites Jean Fournier, et c’était plus qu'encourageant pour un jeune peintre à l’atelier, devant des peintures : la peinture reste une grande voie). Nous sommes sur des rives bordant le même fleuve, celui dont parle Lautreamont : La poésie n’est pas la tempête, pas plus que le cyclone. C’est un fleuve majestueux et fertile.
Le mur avec Bernard Marcadé
Je trouve palpitant de travailler avec Bernard. Là aussi, c’est une histoire dans le temps : il visitait régulièrement l’atelier où j’étais aux Beaux-Arts, et on se recroise deux décennies plus tard pour reprendre la conversation avec ce « carottage » rendu mural.
Quand on est avec Bernard on est aussi dans ce grand écart entre Duchamp et Leroy, ce n’est pas rien...
Guillaume Lebelle