top of page

JACQUELINE
LAMBA

Jacqueline Lamba, L’Amour fou d’André Breton, du nom de l’essai poétique que le fondateur du Surréalisme lui dédia, se consacra toute sa vie à la peinture dès sa formation à l’Ecole des arts décoratifs. Mariée à André Breton quelques mois après sa rencontre avec le poète en 1934 qui la décrit alors comme « scandaleusement belle », elle participe aux expositions du groupe surréaliste telle celle de la galerie Charles Ratton en 1936 où elle présente des poèmes-objets.

 

De Paris à New York en passant par le Mexique, son itinéraire la met en contact avec de nombreuses figures du groupe tandis qu’elle développe une amitié avec Dora Maar ou Frida Kahlo. Aux USA, puis après son retour en France en 1955 sa peinture s’écarte du surréalisme pour une approche plus abstraite où se ressent l’influence de Picasso.

 

C’est à partir des années soixante que son œuvre trouve son style définitif, une peinture de la lumière qui évoque la nature qu’elle a sous les yeux, en particulier dans le village des Alpes-de-Haute-Provence où elle passe les étés. Elle suggère sur la toile des ciels constellés de taches et de points lumineux. « Le secret, écrivait-elle, serait de capter sur une toile chaque forme dans sa lumière, c’est- à-dire au moment précis où la lumière devient la forme. Ce serait comme de voir un arc-en-ciel en pleine nuit. »

 

Alfred Pacquement,

Histoires naturelles : un regard sur la scène française,

Art Paris 2022

Jacqueline Lamba was André Breton’s L’Amour fou, to quote the title of the poetic essay dedicated to her by the founder of Surrealism. She studied at the École des arts décoratifs and went on to devote her whole life to painting. She married Breton only a few months after meeting the poet in 1934, who described her at the time as being “scandalously beautiful”. Lamba took part in the surrealist group exhibitions, such as the Exposition surréaliste d’objets at Galerie Charles Ratton in 1936, where she presented her object-poems.

 

Her many travels, from Paris to New York and Mexico, brought her in contact with numerous figures from the group and, in parallel, she forged friendships with Dora Maar and Frida Kahlo. In America and then after returning to France in 1955, her painting moved away from surrealism and adopted a more abstract approach in which the influence of Picasso was apparent.

 

She found her definitive style in the 1960s, painting light and evoking the landscapes she saw around the village in Alpes-de- Haute-Provence where she spent her summers. On the canvas, she suggested skies sprinkled with spots and points of light: “The secret, she wrote, would be to capture every form on the canvas together with its light, in other words at the very moment when light becomes form. It would be like seeing a rainbow in the middle of the night.”

 

Alfred Pacquement,

Natural Histories : a focus on the french scene,

Art Paris 2022

bottom of page